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Fissures actives vs passives : comment faire la différence?

Francis Leblanc

Francis Leblanc

Vice-président

Comprendre l’importance des fissures dans les fondations

La fondation est le socle de toute construction. Elle assure non seulement la stabilité de la structure, mais aussi sa résistance aux intempéries et aux mouvements du sol. Lorsqu’une fissure apparaît, elle ne doit jamais être prise à la légère. Une simple fissure peut, avec le temps, causer des infiltrations d’eau, un affaiblissement du béton, ou même des dommages structurels. Distinguer une fissure passive d’une fissure active permet de savoir si l’on peut surveiller le problème ou s’il faut agir rapidement.

Inspection visuelle : une première étape cruciale

L’inspection visuelle des fondations est un moyen simple mais très efficace de repérer les signes de mouvement ou de faiblesse. Elle consiste à observer l’état général du béton, la forme des fissures, leur emplacement, leur évolution et leur largeur. Cette inspection est particulièrement importante au printemps, après le cycle de gel et de dégel, période pendant laquelle de nouvelles fissures peuvent apparaître. Une évaluation régulière permet de déceler les premiers signes de dégradation avant qu’ils ne deviennent problématiques.

Fissures passives : caractéristiques et précautions

Les fissures dites « passives » apparaissent souvent à la suite de la rétractation d’un sol argileux. On les retrouve fréquemment sous les fenêtres ou dans des zones de tension mineure. Elles sont fines, généralement inférieures à 2 mm, et tendent à se stabiliser dans le temps. Bien qu’elles ne présentent pas de danger structurel immédiat, elles peuvent néanmoins permettre à l’eau de s’infiltrer dans la fondation.

Une fissure passive doit donc être surveillée et, dans certains cas, traitée avec une imperméabilisation adéquate. Il est recommandé de noter leur position, leur taille et d’observer si elles évoluent au fil des saisons.

Fissures actives : quand l’intervention devient urgente

Les fissures actives sont plus préoccupantes. Elles ont tendance à s’élargir ou à s’allonger avec le temps, signe que le bâtiment est toujours en mouvement ou que le sol continue de se déformer. Ces fissures sont souvent dues à un remblai mal compacté, à une mauvaise qualité du sol, à un drainage déficient ou à l’absence de drain français.

Dans ce type de cas, il ne suffit pas de colmater la fissure. Il faut comprendre la cause du mouvement et y remédier. Une analyse professionnelle est indispensable pour proposer des solutions comme la stabilisation du sol ou le renforcement de la fondation.

Pourquoi différencier une fissure passive d’une active ?

Faire la différence entre une fissure active et une passive permet d’éviter des réparations inutiles ou, à l’inverse, de prévenir des dommages majeurs. Une fissure passive pourra être simplement colmatée, alors qu’une fissure active nécessitera parfois des travaux de grande envergure. Agir selon le bon diagnostic permet de prolonger la durée de vie de la fondation, tout en optimisant les coûts d’intervention.

Origine des fissures : sol, gel et compactage

La cause principale des fissures passives est la rétractation du sol argileux pendant les périodes de sécheresse. En été, un sol sec peut se contracter, provoquant des tensions sur les murs de fondation. À l’inverse, en période humide, il peut gonfler, créant de la pression. Un bon drainage et un arrosage préventif du sol en période chaude peuvent aider à éviter ces mouvements.

Les fissures actives, quant à elles, sont souvent liées à des erreurs au moment de la construction : remblai mal compacté, absence de couche drainante ou pente mal orientée. Ces conditions amplifient les risques de mouvement de terrain, surtout en présence de cycles de gel et dégel répétés.

Le gel et le dégel : des ennemis discrets

Le climat québécois, avec ses hivers rigoureux, expose les fondations à des cycles de gel et de dégel qui dilatent puis contractent les matériaux. L’eau présente dans les fissures gèle, s’élargit, puis fond en laissant pénétrer encore plus d’eau. Ce processus affaiblit graduellement le béton. Protéger les fondations contre l’humidité et les écarts de température est donc fondamental.

Le rôle critique du compactage du remblai

Un remblai mal compacté peut causer un affaissement inégal du sol, entraînant des fissures importantes. L’idéal est de remplacer les sols argileux instables par un remblai granulaire bien compacté, accompagné d’un système de drainage efficace. Ce choix réduit la pression latérale sur les murs de fondation et limite les risques de mouvement à long terme.

Suivi et évaluation des fissures

Pour savoir si une fissure est active, il faut la surveiller sur plusieurs mois. L’utilisation de bandes témoins est une méthode simple et efficace : on place une languette rigide sur la fissure, et on vérifie si elle se brise ou se déforme au fil du temps. Une autre technique consiste à mesurer la largeur de la fissure à différentes saisons et à comparer les écarts.

Un suivi méthodique permet de réagir dès les premiers signes de mouvement, avant que la situation ne dégénère.

Réparations efficaces selon le type de fissure

Les fissures passives peuvent être traitées localement : on nettoie la zone, on élargit la fissure en forme de V, on la remplit avec un mortier à prise rapide, puis on applique une membrane d’étanchéité. Ce traitement empêche l’infiltration d’eau et prolonge la durée de vie de la fondation.

Pour les fissures actives, la réparation demande souvent des mesures plus complexes : stabilisation du sol, installation d’isolants rigides, injection de résine d’époxy, ou même redressement structural. Ces interventions nécessitent l’expertise de professionnels en réparation de fondations.

Prévention : la meilleure stratégie à long terme

Un bon drainage autour de la maison est la première défense contre les fissures. Il faut éviter que l’eau stagne près des fondations. L’arrosage régulier du sol pendant les périodes de sécheresse permet également de maintenir une humidité constante et d’éviter les mouvements du sol argileux.

Enfin, des gouttières bien positionnées et des descentes qui éloignent l’eau de la fondation sont essentielles. Trop souvent négligés, ces éléments simples jouent pourtant un rôle majeur dans la prévention des dommages.

Conclusion : surveiller, agir, protéger

Toutes les fissures ne se valent pas. Certaines sont bénignes, d’autres annoncent des problèmes sérieux. Savoir identifier les fissures de fondation, les suivre et les réparer adéquatement, c’est protéger l’intégrité de votre maison et éviter des coûts de réparation élevés. En cas de doute, mieux vaut faire appel à un spécialiste en fondations pour un diagnostic complet.